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Dim le Routard

Hémiplégique et Globe Trotter , c est possible , allez viens je t'emmène aux pays des Merveilles.

Ma rencontre avec la tribu Embera.

Jeudi matin nous avons rendez vous à la sortie de l hôtel, pour une sortie des plus agréables, rencontrer la tribu Embera, comme lors de ma précédente visite sur Panama City qui ne m a pas laissé un souvenir impérissable ( voila pourquoi j en ferais pas d article ), me voilà avec la même guide anglophone, le même couple d Américains et d Arméniens, de l âge de mes parents .

Comme d habitude, je ne connais rien de ce qui m attend à part peut être qu il vaut mieux avoir des habits de pluies, et un maillot de bains, car il semblerait qu’on risque de prendre la flotte.

Je voyage pour ce genre de rencontres car elle nous ouvre sur une autre manière de voyager et sur une ouverture sur l’autre qui vit d’une manière à l’opposé de la nôtre. Quoique le tourisme doit dénaturer un peu leurs traditions, et leurs modes de vies, je vis ces rencontres comme une chance, un formidable moyen de m’enrichir en tant qu’hommes et à cette tribu de garder son authenticité et ses coutumes tout en s’ouvrant au monde contemporain, à ses téléphones portables, à son internet qu’ils ont à porté de mains.

Le rendez vous est pris pour le parc national du Chagres, où est implanté la tribu Embera , où cette communauté Indigène vit tout au long du fleuve. Elle fait partie des 7 tribus indigènes qui font de la résistance au Panama, dont 3 qui vivent au long de ce fleuve, les Embera Puru , Parara Puru ( ceux que je vais rencontrer) et Drua.

Après près de 3h de route, nous rejoignons le fleuve Chagres, où nous laissons notre mini bus, où nous attendent deux emberas et leur pirogue. Au dessus se trouve le village qui surplombe le fleuve. J’imagine que certains Emberas vivent ici avec leurs compagnes et bébés.

Car j’imagine mal que le village où ils nous accueilleront plus tard soit la où ils dorment.

Habillé seulement par un sorte de short confectionné par la madré, de couleurs bleus ou jaunes ( plus souvent bleus ) qui ne cache pas grand chose, et de tatouages temporaires, qui servent à protéger des mauvais sorts, 

Nous prenons donc une pirogue motorisé, ou je mets toujours à contribution mes talents de Ballerine, imaginait plutôt un phacochère tentant de grimper sur un pont suspendu et vous aurez une image plus convaincante de la difficulté pour moi, de monter sur une pirogue en mouvement . Heureusement je ne suis pas à mon premier coup d’essai, certains me diront que j’ai fais ça toute ma vie, ce que je ne suis pas convaincu car sans l’aide de mes bienfaiteurs et une pirogue qui bouge pas trop, j’aurais pu goûter a l’eau sans la note artistique qui va avec,

 

Durant une vingtaine de minutes nous voguons sur le fleuve muni du indispensable gilet de sauvetage orange (qui ne servirait à rien si on se faisait bouffer par un crocodile), la foret est abondante car tropicale , l’eau est profonde, et le bâton dont les Embara se m’unisse en tout temps ne sert pas à grand chose ( tant la pluie est fréquente en septembre ). Mais il peut être très pratique pour la randonnée.

 

Mes collègues m’abandonneront une heure durant pour se rendre à la cascade qui fait la fierté du coin, j’y renonce vu l’état boueux de la route. Et je préfère discuter avec le jeune Embara qui reste avec moi. Des fois on se marre, car il ne parle pas très bien anglais et moi je bafouille deux trois mois en Espagnol. Je comprends cependant quand il veut me montrer des oiseaux qui vivent sur le fleuve, ou me dit qu’il y a une femme qui l’attend à la maison, ce qui m’étonne guère car à son âge, vingt quatre ans, dans ce genre de tribu, on est souvent marié jeune et avec un enfant en bas âge. Ce qui sera le cas.

Au retour de mes compagnons d’infortune, je comprends que j’ai fais le bon choix, et qu’il m’aurait été très compliqué d’escalader des rochers sur ce terrain détrempé. Il valait mieux pour moi, travailler mon espagnol plutôt de me prendre pour Tarzan. Les indigènes eux le font pieds nus car ils le font depuis qu’ils sont nés. Une routine pour eux, quand pour nous, on fait notre parcours du combattant.

Nous nous rendons ensuite au village de Parara Puru où un repas très frugal nous attends, Tilapia ( qu on mange beaucoup aux Philippines et au Guatemala aussi) et bananes plantains. Mais on est clairement pas là, pour manger mais pour échanger et connaître les coutumes de la tribu. 

Les hommes habillés tous en short bleu, et les femmes en soutien gorge et en jupes colorés nous accueillent sous la hutte principale qui sert notamment à recevoir les touristes.

Je remarque que les cases sont ouvertes, et servent surtout à laver la vaisselle ou à confectionner les tissus qu’elles portent ou nous vendent.

Les femmes commencent alors à danser dans un même mouvement rapide, mais très synchronisé, avec l’aide de petits tambours.

Comme les hommes, on sent qu’elles font ça depuis leur plus jeune enfance, comme la couture qui semble être l’activité favorite pendant que les hommes pêchent.

Puis le chef du village nous parle des coutumes de sa tribu. Et de l’artisanat confectionné par les femmes de la communauté. D’ailleurs de l’autre côté de la hutte, les femmes et les enfants nous attendent. 

Il est clair qu’il est venu le temps de succomber ou au moins de les aider en achetant un petit quelque chose, comme des colliers, ou des tissus.

Mon choix étant plutôt rapide, je peux succomber à une autre facétie locale. Le tatouage temporaire, en plus il est inclus dans le forfait que j’ai payé avant de venir. Ils sont crées à l’encre et dure un peu plus de deux semaines. Si il me venait l’idée de me tatouer un jour, ça pourrait me donner des idées. Et en plus je devrais être protégé des mauvais sorts. Que demander de plus ?

Je ne me permets pas de visiter le village, car si des inconnus le faisaient, je ne sais pas comment je réagirais, par contre les enfants, les hommes et les femmes se prennent volontiers prendre en photos.

Un Embera me réclame 5 dollars pour le tatouage, qu a fait son ami, je leur réponds gentiment que j’ai déjà tout dépensé pour aider la communauté. Ils n’insistent pas mais on comprends bien que le système de pourboire a bien dépassé le simple cadre de la société, sauf que qu’on a beau être blanc, ça signifie pas forcément qu’on soit riche.

Cette demande de dernière minute m’a laissé un goût amer, le tourisme est elle vraiment un bon facteur pour les tribus, si ils copient les mauvais penchants de la société.

On paye une première prestation pour les rencontrer, on ramène des souvenirs pour les aider et en plus ils nous réclament encore.

Ce système de pourboires je le trouve un peu difficile à appréhender, on nous dit que c’est facultatif et quand on donne pas assez ou pas, on nous le fait remarquer. Comme si on était une banque.

Sauf qu’en France, comme partout ailleurs, il ne pleut pas des billets sur Paris, l’argent quand on en a un peu, on a bossé pour, et surtout dur, et quand on voyage, comme moi j’ai la chance de le faire, j’ai une hygiène bancaire parfaite .

Ma rencontre avec la tribu Embera.
Ma rencontre avec la tribu Embera.
Ma rencontre avec la tribu Embera.
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