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Dim le Routard

Hémiplégique et Globe Trotter , c est possible , allez viens je t'emmène aux pays des Merveilles.

Sortir avec une Pinay

Quand j’ai découvert Maria Irybelle au 14eme étage d’un marché couvert de Hong Kong, dans une auberge de jeunesse tenu par des Sikhs. Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais, car la première chose que j’ai su d’elle, c’est que son sourire avait fait voler en éclats tous mes futurs rêves de tour du monde. Heureusement pour moi, je venais de visiter mon 100 -ème pays quelques jours auparavant, à Taïwan. Par amour, on m’avait dit que tout est possible, mais voilà, que 11000 km nous sépare, car elle vient d’un pays que je n’avais jamais visité à part dans le ventre de ma mère, les Philippines. 

Comment vous dire qu’avant de voir ce visage d’Ange, je ne connaissais rien des Philippines à part que comme n’importe quel pays du monde, je souhaitais le visiter, mais il n’était pas forcément dans ma bucket list prioritaire. J’avais plus d’affinités avec l’Afrique Noire et l’Amérique du Sud. 

Mais me voilà engagé dans une relation entre 2 océans, et comme pour tout, quand je m’engage dans quelque chose, c’est pour que ça dure le plus longtemps possible. Se mettre en couple avec une Pinay, c’est l’assurance d’être surpris. Contrairement à beaucoup de relations qui commencent par internet, moi j’étais sûr de pas tomber sur une arnaque comme ça arrive, et sur un vieux mec qui se fait passer pour une charmante fille.

 

Commençons par le plus important, la barrière de la langue, les Philippins parlent Tagalog (bon c’est un peu coton) mais malheureusement pour eux, l’Anglais est la 2ème langue nationale, je dis malheureusement car elle vient des colons Américains (1898-1946) donc on peut communiquer en Anglais. Sauf qu’à l’époque il y a 2 ans et demi, je baragouinais un anglais un peu spécial. Et je pense que Maria a dû se demander ce qu’elle foutait la, et si elle n’avait pas besoin d’acheter un décodeur. Car en plus de mettre un mot sur deux en Français, mon fameux French Accent était un brin humoristique. Au début Maria me sortait souvent I don’t understand . En bon gentleman, et par amour. J’ai travaillé mon anglais.

 

Les femmes Philippines sont souvent attirées par les Européens ou les Américains, une fois de plus, les colonies espagnoles et américaines y sont sans doute pour quelque chose, comme pour beaucoup de pays en voie de développement, l’Europe attire pour 2 raisons principales, la 1 ère vient sans doute de l’idéal de l’égalité des sexes, qui pour le coup est plutôt vrai, même s’ils restent d’énormes progrès à faire notamment salarial. Le 2ème est un rêve idéaliste que la France étant un pays riche (5ème puissance mondiale), il est facile de trouver un travail et on y vit confortablement. On peut y réussir oui, mais rien n’est fait, on peut vite déchanter si on pense que tout est beau et rose. Et surtout que t’attends le tapis rouge. 

 

La femme Philippine est extrêmement jalouse, mais aussi dans un système d’apparence très fort dans tous les domaines de la société. Quand elle est dans le cadre familial, elle s’habille avec des habits « de seconde main « t-shirt et short qu’on peut trouver dans les marches à des prix dérisoires. Pourtant la femme philippine au quotidien d’une vie calme et paisible. Elle préférera la stabilité familiale plutôt qu’un concours de bien matériels dont elle n’a que faire. Ma fiancée ressemble en tout point à cela. Et elle me rend extrêmement fière. Ses valeurs et sa gentillesse m’ont séduit. Ainsi que le mode familial assez traditionnel. Il faut savoir qu’aux Philippines le divorce est prohibé. Quoi qu’il arrive, tu ne pourras te marier qu’une seule fois dans ta vie. La foi chrétienne qu’un grand nombre de philippins entretiennent valorisent l’importance du mariage. Alors il faut bien choisir ta moitié et peut être que contrairement aux relations européennes, les couples Philippins font plus d’efforts pour entretenir la flamme. Quand malgré tout, l’irréparable se produit, tu as le droit de te séparer. Quand tu choisis une Pinay il faut savoir qu’elle arrive avec ses bagages, ses bagages prennent la forme de sa famille et de son clan. 

En avril 2018, quand je me rends pour la 1 ère fois aux Philippines rejoindre Maria, je ne sais pas du tout ce qui m’attends. Pleins de questions me taraude

 

Est-ce que l’Amour qui semble être né est réel ? 

Comment nos 2 cultures vont pouvoir cohabiter ?

Comment peut-on mener une relation à distance ?

Sa famille va t-elle m accepter en tant que français et handicapé ?

 

Vous me croyez ou non, il y a une question que je ne me posais Est ce que je serais capable de m’adapter à la culture Philippine. C’était bien le seul truc dont j’étais sûr. J’en serais capable. Car depuis tout petit, que ça soit à travers mon handicap ou mes nombreux voyages, je dois faire preuve de flexibilité et de persévérance, donc je n’ai jamais eu peur. Bien au contraire.

 

Par contre je crois que je n’étais pas prêt à cette initiation bien Philippine, qui consiste à être introduit dans une sorte de clan. Moi qui suis d’une petite famille, ma grand-mère qui est pourtant un moulin à paroles se fait battre à plate couture par un déferlement de mouches, elles sont toutes attentionnés et curieuses. Sauf que la famille aux Philippines, c’est jusqu’ à 11 enfants par femmes. Donc imaginez quand vous devez vous marier, tu te retrouves à devoir inviter plus de 200 personnes. Et pour retenir le nom de cette charmante et bruyante colonie, tu es dans la merde. 

La première phase commence par les amis proches. Tu enchaînes 3 4 restos, merci pour les kilos, moi qui raffole de la cuisine asiatique. Puis ce sont les collègues de ta dulcinée que tu vas devoir convaincre que t’es un type bien. Toutes et tous me demande une chose, prendre soin de ma Maria, ça tombe bien c’est mon but. Et puis tu finis par la famille, le plus coton commence. Les moments d’intimité se font rares. Mais c’est une nécessité, autant par amour pour ma belle, que pour être apprécié par sa famille. Mais le temps qu’on passe en famille, il faut mettre de côté le concept de vie privée. Les Philippins ont l’habitude de vivre dans une très grande promiscuité, oncles, tantes, cousins, cousines toutes et tous peuvent vivre ensemble.

Lors de ce premier voyage, des groupes de 3 4 personnes se succédaient les uns avec les autres. A un rythme effréné. Avec Maria, on avait prévu le coup et avaient acheté à manger pour que les convives puissent se rassasier, puis on enchaîna avec une autre partie de la famille dans une ferme traditionnelle où ont pu déguster de la noix de coco fraîche et voir le bœuf local, le carabao. Pour achever ce marathon culinaire, une tante de Maria a loué un van afin qu’une petite partie de la famille puisse se rendre au restaurant. Tout cela ressemble à une expédition. On embarque on est 4, d’autres nous rejoignent très vite, des oncles et tantes avec leurs enfants, puis on se dirige vers un troisième lieu, certains ne sont pas prêts, donc on va en chercher d’autres en attendant qu ils soit pouponner et apprêter. Cette visite surprenante de Sariaya se poursuit 1 h durant. En effet le restaurant où on va est à environ 30 min de route a Tayabas. La team est enfin au complet, une vingtaine. J’entends dans le van des Pogi Ako me concernant. A cette heure-là, pour moi c’est du chinois. J’apprendrai plus tard par Maria que ça signifie il est beau. Ils remarquent mon handicap, Maria leur explique mes soucis.  Ces 3 jours dans la famille de Maria ont été folkloriques et sportifs mais j’ai beaucoup aimé voir à quoi ressemblait une famille aux Philippines.

Le plus dur à été pour moi de pas pouvoir échanger avec Maria comme je le souhaite mais c’était à moi de prendre sur moi car les Philippins ne comprendraient qu’ on puisse s’énerver pour cette raison car las bas c’est quelque chose de culturelle. 

Il faut également savoir que contrairement à la France où c’est les parents qui aident les enfants, aux Philippines c’est le contraire. Dès que l’un des membres de la famille élargi commence à gagner de l’argent. Il se doit de partager avec le reste de la tribu sinon il passe pour un pestiféré. Pour les Philippins, une femme a plus de chances de trouver un travail bien payé. Par exemple les chauffeurs de Jeepney ou tricycle ne gagnent pas grand-chose et ce sont des hommes qui font ces métiers.

Le poids familial est donc immense.

 

Quand on veut sortir avec une Pinay, il faut être prêt à s’adapter à ce choc culturel, une fois ce choc culturel passé, vous avez fait le plus gros du travail. Car une Pinay s est se montrer douce, aimante, attentionnée. Et l’histoire d’amour qui au départ peut paraître suicidaire tant ça va à l’encontre du bien-pensant peut s’avérer une réussite et une perpétuelle découverte de l’autre qu’on ne connaît jamais assez.

Sortir avec une Pinay
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